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02 septembre 2024

Daniel Birru - dbirru@medialo.ca

La tempête Debby aggrave la situation des agriculteurs

La tempête Debby a causé d’importants dommages sur la ferme Roger Gariépy & Fils.

Martin Gariépy

©Daniel Birru - La Revue

La tempête Debby a causé d’importants dommages sur la ferme Roger Gariépy & Fils.

Les restes de l’ouragan Debby ont aussi causé des dommages importants dans les terres, à l’instar de celles de l’agriculteur Martin Gariépy de Saint-Roch-de-l'Achigan qui évalue les pertes à 200 000 $.  

M. Gariépy fait partie de ceux à avoir été les plus touchés. Lors du passage de La Revue, sur les lieux, deux semaines après la tempête, les impacts étaient encore bien visibles. Le champ de carottes de la ferme Roger Gariépy & Fils, à Saint-Roch-de-l'Achigan, qui a déjà vécu le film l’an dernier, a reçu plus de 2 pieds d’eau en l’espace d’une soirée, bien au-delà du montant qu’elles sont capables de consommer pour leur survie, en une journée.  

L’immense terrain, qui fait en tout 170 acres et qui produit des millions de carottes, est légèrement incliné vers le côté de la route, ce qui fait en sorte que les plantes sur le bord sont beaucoup plus endommagées que celles du fond. On peut d’ailleurs clairement voir une différence de couleur, à l’arrière du champ, comparativement à l’avant. La plupart des carottes sont restées jusqu’à cinq jours dans l’eau, ce qui est beaucoup trop. 

« J’ai environ 35 à 40 % de perte totale », se désole Martin Gariépy, sur un ton d’impuissance. « L’année dernière, on a vécu quelque chose de semblable, quoiqu’un peu moins pire. Nos pertes se situaient plus à la hauteur de 30%. Mais on n’a rien vu de la sorte dans le passé. » 

À vrai dire, la ferme Gariépy n’a jamais rien vu de la sorte en 46 ans d’histoire. Signe que les impacts des changements climatiques dans la région sont maintenant plus évidents que jamais. 

Un dur coup pour le moral 

« Les gens de mon entourage qui sont venus ici sont estomaqués de voir tout ça », poursuit Martin Gariépy, qui maintient que le moral en prend un sale coup, actuellement. « Ils savent à quel point ça coûte cher de cultiver aujourd’hui. Plusieurs milliers de dollars.» 

Les pertes économiques s’élèvent en effet à quelque 200 000 $, en prenant en compte toutes les semences et tous les pesticides nécessaires pour la production de carottes. Mais au-delà de ça, M. Gariépy note les méfaits des inondations en ce qui a trait à l’insuffisance alimentaire au Canada, qui représentent également une grande perte. 

« Mais on est fait fort, nous les agriculteurs! » rappelle Martin Gariépy, qui se dit malgré tout confiant de pouvoir se remettre de cette difficile épreuve. « L’année dernière, on s’est retroussé les manches, et là cette année, ce sera la même affaire. » 

Les quatre coins de Lanaudière affectés 

De son côté, la présidente des producteurs de grains de Lanaudière, Johanne Pagé, est elle aussi très affectée par la tempête Debby, à la fois dans son rôle de présidente et en tant que co-propriétaire de la ferme N.J. Pagé, Inc, à Sainte-Élisabeth. Jusqu’à maintenant, elle a eu à soutenir plusieurs collègues agriculteurs à travers leurs lourdes épreuves et leurs nombreux défis. 

Mme Pagé, qui sème notamment du soya, du maïs et de l’orge, n’a pas encore fait tout l’inventaire des biens qui ne seront plus récoltables. Elle estime qu’il y en aura plus ou moins 10 % qu’elle ne pourra pas conserver. Au total, c’est environ 30 000 $ de ses revenus qu’elle perd à cause des inondations. 

Si elle concède que les dégâts liés aux inondations ont frappé fort sur le moral, elle soutient que sa ferme n’est pas celle à avoir été la plus affectée. « Il y a des producteurs qui le prennent beaucoup plus mal que nous, convient-elle, parce qu’ils ont été inondés beaucoup plus que nous. […] Il y en a qui rushent énormément, en ce moment. » 

Sous son chapeau de présidente des producteurs de grains, Johanne Pagé veut s’assurer d’être là pour ses agriculteurs. Elle s’assure qu’ils savent vers qui se tourner pour obtenir de l’aide, et qu’ils ont ce qu’ils ont de besoin. Son défi a été de fournir les bonnes ressources aux bonnes personnes. À travers tout, ça, elle a pu voir une bonne entraide entre les citoyens. 

« Il y avait des situations qui étaient pires que d’autres, dit-elle. Pour certains, l’eau est entrée dans les silos, et il y avait du grain dedans. Le grain est maintenant pourri. Je devais fournir des réponses à ces gens-là, mais il y a le côté moral aussi à travers ça ; c’était très important pour moi. » 

À date, aucune aide gouvernementale n’est venue soutenir ces entrepreneurs régionaux. Ils ont cependant été mieux accompagnés dans leurs épreuves par l’Union des producteurs agricoles (UPA) Lanaudière, dans les dernières semaines. 

Pour le moment, l’heure est au nettoyage aux différents endroits affectés, et à la préparation à la saison automnale, qui s’approche désormais à grands pas. 

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